Espèces envahissantes
Plusieurs massifs de Renouée du Japon (Reynoutria japonica) sont présents sur le site de la Couture. Ils sont inventoriés et cartographiés chaque année pour surveiller leur évolution.
Qui est-t-elle ?
Originaire d’Asie orientale, la Renouée du Japon a été introduite en Europe au début du 19ème siècle comme plante ornementale et fourragère. Aujourd’hui, par sa forte capacité d’adaptation, elle colonise tout type de milieux des friches industrielles jusqu’aux bords des routes et de rivières. Cette plante est dite exotique envahissante. Elle fait partie des 100 espèces les plus préoccupantes répertoriées par l’UICN.
Comment la reconnaitre ?
- Feuilles pétiolées, en forme de cœur.
- Tiges rouges sombres.
- Fleurs blanches en épi (fin d’été).
- Jusqu’à 3-4 mètres de hauteur.
Amie ou ennemie ?
- Croissance rapide et dense, au détriment des espèces locales.
- Ses racines libèrent des molécules toxiques (dérivés phénoliques) pour les autres plantes.
- Accélération de l’érosion des berges de cours d’eau.
- Se propage très facilement, avec un simple morceau de rhizome.
- Très difficile à éradiquer. Plusieurs solutions sont connues mais elles sont couteuses ou peu efficaces : déterrage précoce sur les rives, éradication mécanique, bâchage au sol, génie végétal (compétition avec d’autres espèces), et éco-pâturage ovin et caprin.
Mais aussi :
- Plante mellifère et floraison tardive.
- Production de « miel de bambou » (USA).
- Excellente plante bio-indicatrice de pollution aux métaux lourds et à l’aluminium dans le sol.
- Plante métallophyte = absorbe les métaux lourds du sol. Participe donc à la dépollution des sols (sur du très long terme).
- Productrice de polyphénol pour les laboratoires.
- Comestible.
L’expansion des espèces exotiques envahissantes dans un milieu n’est pas due à la malchance mais provient d’un déséquilibre du milieu (pollution, surexploitation…), que la nature essaye de corriger en créant son opposé (lui-même excessif) qui sera à son tour régulé.